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Le 20 novembre 1947, vers 10 heures 20 un accident mortel se fait à Klosdickel sur la route de Elsenborn village vers Kalterherberg. Il s'agit d'une équipe de SEDEE, Section Liège. En ce moment le Capitaine-Commandant DOHET était le chef de ce section.

L'équipe, sous la direction de Richard JORIS, venait d'effectuer le déchergemenet d'une trentaine d'obus allemands de 155mm, quabd

L'Adjudant Jozef DE BRUYNE, accompagné de son équipe composée des caporaux Armand ANDRIES, Edmond NUYTS, Alphonse DENDOOVEN et des soldats Désiré VAN HOVE et Louis VAN HAUW, avait pour mission ce jour-là une tâche dangereuse : la destruction de munitions dans les 'putten' de Meerdaal. Cette opération faisait partie des tâches quotidiennes du Peloton Brabant-Hainaut du SEDEE.

Selon le rapport du chef d'équipe, l'accident s'est produit vers 9h55. L'équipe avait poussé un wagon rempli de projectiles via le chemin de fer de Deceauvilles vers le premier puits. Ce chemin était la route habituelle pour atteindre les puits. Arrivés au premier puits, l'équipe commença à décharger les munitions, en prévision de leur destruction. Le plan était de continuer vers le deuxième puits pour le remplir. Cependant, pour une raison inconnue, une obus de 105 mm explosa dans les mains d'Edmond NUYTS. Il est incertain si l'obus est tombé ou a explosé spontanément. Ce qui est certain, c'est que l'explosion fit immédiatement deux victimes mortelles : Edmond NUYTS et Armand ANDRIES.

Le chef d'équipe réagit rapidement en prodiguant les premiers secours aux blessés – Alphonse DENDOOVEN, Désiré VAN HOVE et Louis VAN HAUW. Un médecin de la base aérienne de BEVEKOM, le sous-Lieutenant Médecin DELAMOTTE, arriva rapidement sur les lieux et les blessés furent transportés à l'hôpital militaire de Bruxelles pour un traitement supplémentaire.

D'après l'autopsie pratiquée par le Dr A. GEYS, les deux victimes sont mortes sur le coup. Edmond NUYTS avait perdu son avant-bras gauche, présentait des blessures graves à l'abdomen et à la poitrine, ainsi qu'une perte de l'œil droit et une plaie ouverte au crâne. Armand ANDRIES avait une grande plaie ouverte à son front et sa jambe inférieure était complètement broyée, en plus d'autres blessures fatales.

Le Dr GEYS, désigné par le Procureur militaire FRENAULT, conclut que les deux victimes sont décédées des suites de « l'explosion d'une bombe ».

Le rapport spécial rédigé par le Major PORRWIJCK, commandant du corps DOVO, mentionne que les familles des victimes ont été informées de ce tragique événement par les services sociaux de l'armée.

Le commandant du Peloton Brabant-Hainaut à ce moment-là, le Capitaine-Commandant Maurice DIEU, succédera au Major René PORRWIJCK en tant que commandant du corps.

Les blessés étaient le Caporal Alphonse DENDOOVEN, qui avait subi plusieurs blessures aux deux jambes ; le Caporal Louis VAN HAUW, qui présentait des blessures à l'épaule gauche et des contusions légères à la jambe gauche ; et le Caporal Désiré VAN HOVE, qui avait une fracture ouverte au genou ainsi que des blessures à la tête et à la fesse gauche. Ce dernier fut envoyé immédiatement par le chef d'équipe au dépôt de Meerdaal pour chercher de l'aide.

L'accident fut reconnu comme un incident survenu dans l'exercice de leurs fonctions, sans que les militaires impliqués n'en soient responsables.

Cet incident tragique fut le troisième et dernier accident mortel survenu aux puits de Meerdaal.